Le catcheur de la WWE Randy Orton aurait déboursé mille dollars pour faire monter de niveau son personnage dans Elden Ring à sa place.

Marion Legrand

Tout peut être payant pour gagner, si le désir de la victoire est suffisamment grand. Il est un fait indéniable que le monde dans lequel nous vivons tend de plus en plus vers un paradigme où l’accès à la réussite est souvent lié à notre capacité financière. De nombreux secteurs semblent regarder vers une stratégie où l’argent possède le pouvoir d’influencer l’issue d’une situation.

Qui n’a jamais entendu parler des jeux vidéo dits ‘pay-to-win’? Ces jeux où investir financièrement permet d’avoir un avantage décisif sur les autres compétiteurs. Cet investissement se traduit souvent par un accès exclusif à des éléments de jeu plus puissants, voire une accélération des progrès du joueur.

Cela peut sembler à première vue, être une stratégie d’entreprise propre aux industries du jeu, mais à y regarder d’un peu plus près, ce mécanisme est présent bien au-delà.

Prenez par exemple les concours académiques. Un étudiant ayant la capacité de payer un tutorat privé aura une avantage compétitif indéniable sur les autres. Un coaching personnalisé, des conseils spécifiques et une préparation orientée vers le test peuvent grandement augmenter les chances de succès.

Le monde du sport aussi n’échappe pas à cette logique. Les athlètes ayant les moyens de s’offrir un entraînement de haut niveau, un équipement de pointe ou une nutrition optimisée ont une longueur d’avance sur leurs concurrents.

Cette réalité peut sembler cynique ou injuste pour certains. Pourtant, vue sous un autre angle, elle peut aussi inciter à se surpasser, à chercher des moyens alternatifs pour atteindre ses objectifs. La détermination, le travail acharné et l’ingéniosité sont autant de facteurs qui peuvent parfois équilibrer la balance.

Ainsi, tout peut devenir un « pay-to-win » si la volonté de triompher est assez grande. C’est une vision du monde en accord avec notre système capitaliste, où l’argent a le dernier mot. Et même en dépit des inégalités qu’il peut causer, il incite aussi à l’innovation, à la créativité et à l’effort personnel pour déjouer les règles du jeu.

Il appartient donc à chaque individu de définir son propre rapport à cette réalité, d’évaluer jusqu’où il est prêt à aller pour gagner la partie.

Laisser un commentaire