Un responsable européen donne 24 heures à Mark Zuckerberg pour répondre aux préoccupations concernant la désinformation

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Elon Musk n’est pas le seul PDG milliardaire à recevoir cette semaine des lettres sévères de Thierry Breton, le commissaire à la réglementation de l’Union européenne. Suite à une publication similaire à celle d’Elon Musk, Breton a publié un correspondance d’une seule page (via CNBC), a-t-il écrit aujourd’hui au PDG de Meta, Mark Zuckerberg, donnant au fondateur de Facebook 24 heures pour répondre. La lettre reconnaît les domaines dans lesquels la modération du contenu de Meta s’est améliorée, mais soulève des inquiétudes concernant la désinformation (y compris les deepfakes) sur les plateformes sociales de l’entreprise alors que la guerre sanglante entre Israël et le Hamas se poursuit.

« À la lumière d’un certain nombre de développements récents graves, permettez-moi de rappeler les obligations précises concernant la modération du contenu en vertu de la loi européenne sur les services numériques », a écrit Breton dans la lettre. « Premièrement, suite aux attaques terroristes menées par le Hamas contre Israël, nous assistons à une vague de contenus illégaux et de désinformation diffusés dans l’UE via certaines plateformes », a écrit Breton.

«Je vous demande d’être très vigilants pour garantir le strict respect des règles DSA sur les conditions de service, sur l’exigence d’une action rapide, diligente et objective suite aux notifications de contenu illégal dans l’UE, et sur la nécessité de mesures d’atténuation proportionnées et efficaces. mesures », a écrit le commissaire. «Je vous invite de toute urgence à vous assurer que vos systèmes sont efficaces.»

Le commissaire européen au marché intérieur, Thierry Breton, se présente lors d'une conférence de presse après une visite dans une usine de munitions à Nowa Deba, en Pologne, le 27 mars 2023. Patryk Ogorzalek/Agencja Wyborcza.pl via REUTERS ATTENTION AUX ÉDITEURS - CETTE IMAGE A ÉTÉ FOURNIE PAR UN TIERS FAIRE LA FÊTE.  POLOGNE OUT.  AUCUNE VENTE COMMERCIALE OU ÉDITORIALE EN POLOGNE.

Thierry Breton (Agence Wyborcza.pl / Reuters)

La loi européenne sur les services numériques (DSA) exige que les entreprises sociales comme Meta modèrent et suppriment les contenus illégaux et préjudiciables. La loi, adoptée en 2022, exige que les plateformes opérant dans l’UE soient plus proactives dans la surveillance des contenus malveillants. Il peut imposer des amendes allant jusqu’à 6 % du chiffre d’affaires total des entreprises contrevenantes, suffisamment pour servir efficacement de « bâton » contre les géants sociaux aux poches profondes.

Breton a reconnu les améliorations apportées par l’entreprise dans certains domaines. « Nous avons noté les mesures prises par Meta pour accroître les mesures d’atténuation à l’approche des récentes élections en Slovaquie, telles qu’une coopération accrue avec les autorités indépendantes, des améliorations dans les délais de réponse et une vérification accrue des faits », peut-on lire dans la lettre.

Cependant, cela soulève des inquiétudes concernant les deepfakes et autres contenus modifiés numériquement ayant des ramifications potentielles dans le monde réel. « Nous avons également été informés d’informations faisant état d’un nombre important de contrefaçons profondes et de contenus manipulés qui ont circulé sur vos plateformes et quelques-uns apparaissent encore en ligne », a écrit Breton. « Je vous rappelle que le DSA exige que le risque d’amplification d’images et de faits faux et manipulés générés dans l’intention d’influencer les élections soit pris extrêmement au sérieux dans le contexte des mesures d’atténuation. »

Breton a demandé à Zuckerberg de communiquer « sans délai » avec l’équipe du commissaire sur les détails des mesures prises par l’entreprise pour atténuer les deepfakes et contrer la désinformation liée aux élections.

« Mon équipe donnera prochainement suite à une demande spécifique sur un certain nombre d’autres questions de conformité DSA qui méritent une attention immédiate », conclut la lettre. « Le DSA est là pour protéger la liberté d’expression contre les décisions arbitraires, et en même temps pour protéger nos citoyens et nos démocraties. »

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